mardi 30 novembre 2010

la honte...


D’aussi loin que je puisse remonter, j’ai toujours ressenti la honte d’être moi-même. Ma mère ayant beaucoup d’apprentissages sociaux à faire, elle m’a élevé dans un contexte de culpabilité. J’étais coupable de tout. J’étais un fardeau pour elle qui devait travailler sans relâche pour veiller à la santé financière de notre « famille ». Aujourd’hui, je sais que c’était son choix de vivre ainsi. Je peux comprendre qu’elle n’était pas outillée mais je n’arrive pas à saisir pourquoi elle n’est pas allée chercher des ressources. La table était mise pour ce qui m’attendait plus tard : les agressions. Je me laissais injurier parce que je pensais qu’ils avaient raison. Je me laissais bousculer parce que je croyais fermement que je ne vais rien. Pendant les agressions, j’ai d’abord lutté puis j’ai abandonné car j’étais convaincue d’être née sous une mauvaise étoile. Toutes les méchancetés que l’on m’a dites ont développé chez moi la honte du plaisir. Manger, être touchée, recevoir de l’affection, savourer une douce mélodie, tout ce qui m’apporte du plaisir me fait honte. En public, j’apprends à laisser mon rire s’échapper, à exprimer mes satisfactions. J’ai peur qu’on me critique, qu’on me juge, qu’on me rabaisse. Je dois me conditionner chaque jour afin de nettoyer les pensées toxiques qui me harcèlent. Malgré tout, les jours où je suis plus vulnérable, plus fatiguée, elles reviennent en force.

Les agressions ont aussi développé chez moi la honte de mon corps. À l’époque, il n’y avait aucune raison. J’avais un poids santé. Avec le temps, la boulimie leur a donné raison. Je suis devenue ce qui me faisait le plus peur : une femme dont l’obésité morbide fait honte à quiconque la côtoie. Avant les agressions, j’étais très sportive. Après, je me suis refermée sur moi-même et j’ai cessé tous les sports pour m’enfermer avec mon seul véritable ami, mon piano. Même lui, je n’arrivais pas à l’apprécier à sa juste valeur parce qu’il m’était imposé par ma mère qui avait toujours rêvé de jouer du piano.

Ces souvenirs me tordent le ventre de douleur. Les humiliations innombrables ont pénétré au fond de mon être où je me suis ensevelie. Je n’y vois plus clair. Cet état d’esprit est tellement fusionné à moi que même si on me dis le contraire, je me vois hideuse au-dedans comme au-dehors. La honte m’a amené à prendre de moins en moins soin de moi. Peigner mes cheveux, choisir mes vêtements est pour moi un véritable calvaire. Parfois, dans un élan de lumière, je me motive à le faire même si souvent cette résolution fond comme neige au soleil. C’est cet élan qui m’a poussé à consulter, à écrire ce blog, etc… Je souhaite de tout cœur que cette fois c’est la bonne. Peut-être je reculerai un peu lorsque la douleur sera trop forte mais je suis déterminée à traverser cette vallée sombre car je sais à quel point le paysage sera magnifique de l’autre côté. La liberté m’attends. Je dois juste m’en rappeler.

lundi 29 novembre 2010

Les masques

Je suis consciente qu'il est important d'être vraie et authentique. Pourtant, même si les gens autour de nous disent le contraire en général, il ne veulent que voir le parfait. Autrement dit, on nous impose de porter le masque de la perfection. Lorsque je ne vais pas bien et que mon beau petit monde joyeusement parfait s'écroule, je n'ai guère envie de faire un sourire de Barbie et d'afficher une fausse joie juste pour faire plaisir aux anxieux qui ne comprennent pas que la vie a des hauts et des bas. J'ai besoin de vivre ma tristesse jusqu'au bout. Toutefois, la pression de l'entourage me ramène souvent à cette vieille habitude conformiste. Il est pourtant normal qu'étant donné tout le travail intérieur que j'accomplis en ce moment, je n'ai pas le goût de gambader dans les prés...  Il n'y a pas de bouton magique pour que le soleil revienne dans mon cœur. 

Toutefois, la tristesse fait réagir. On veut la cacher, on veut la chasser, parce qu'elle n'est pas agréable. Elle est cependant nécessaire. J'ai besoin de toucher le fond pour remonter. Tant que je n'accueillerai pas ma souffrance, je ne pourrai avancer. C'est comme si je devais semer au fond d'un rivière... Tant que je n'aurai pas plongé au fond pour y déposer ma semence, mes racines seront faibles et fragiles. Ces racines sont la base de mon nouveau "moi": confiance en soi, authenticité, paix et équilibre. 

Et vous qu'elles sont vos nouvelles racines?


vendredi 26 novembre 2010

La culpabilité en héritage



En faisant des exercices ce matin je me suis rendu compte que j’avais reçu tout un héritage de ma mère : La culpabilité. Ouf! Quel lourd fardeau… Je comprend maintenant la différence entre la culpabilité et la victimisation. C’est vrai que je me sens coupable à chaque pépin, à chaque écart de la vie parfaite que je souhaiterais pour ma famille. Combien de fois, mon mari m’a dit que je n’avais pas besoin d’être parfaite, qu’il m’aime comme je suis… C’est tellement dur à croire…

Moi : Pourquoi est-ce si dur à croire?

L’autre : Tant que tu ne verras pas le divin en toi, la lumière extraordinaire qui émane de toi et que tu accorderas autant d’importance au superficiel… tu ne le croiras pas. Pourtant, tu es une partie de Dieu. Tu es sa création. Pourquoi aurait-Il créé quelque chose d’imparfait? Ce n’est pas sa création qui est imparfaite mais les bagages qu’on lui a imposés et ceux qu’elle a accumulés avec le temps. Ferme les yeux et regarde la splendeur de la flamme qui brûle en toi. N’est-ce pas extraordinairement beau et parfait?

Moi : oui…

L’autre : Tant que tu n’auras pas aimé cette partie de toi qui flamboie, tu n’aimeras pas le reste. Elle est en toi, elle est à toi, elle est TOI. Tu admire les anges. Comment peux-tu ne pas admirer la flamme divine en toi? C’est ton héritage divin. À toi de choisir si tu le laisse crouler sous les poussières négatives ou si tu la nourris et tu illumines ton chemin.

Moi : Je ne veux pas être prétentieuse… mais je ne veux pas te contester non plus… Je me sens dans une impasse… Comment puis-je nourrir cette flamme avec tous le négatif qui pèse sur moi en ce moment.

L’autre : Lâche-prise. Oui c’est la tempête au-dehors et en dedans mais ce n’est pas pour longtemps. Ferme les yeux et concentre toi sur ce qui est beau en toi. Cette flamme va se nourrir à chaque fois que tu vas prendre soin de toi, que tu vas aller dans la nature, que tu vas prendre du temps pour toi avec ceux que tu aimes. Tout simplement. Ne cherche pas de grandes recettes magiques. Ne cherche pas des cours extraordinaires des nombreuses semaines pour comprendre ce que tu sais déjà. Cette partie de toi est sublime mais aussi très simple. Elle est là. Elle t’attend. Prends soin de toi et le reste suivra.

C’est ce que je vais faire à l’instant. Prendre soin de moi. Je vais préparer cette soirée magique où je verrai les yeux de mes enfants étinceler parce que la magie de Noël défilera sous leurs yeux. Tout simplement. Même si je n’ai pas des millions en banque et que je ne peux pas leur payer tout ce qu’ils souhaitent, tout ce que je veux c’est qu’ils soient heureux. Je vais tâcher de me le rappeler. Et vous? Que ferez-vous aujourd’hui pour vivre un moment magique imparfait? 


mercredi 24 novembre 2010

Tomber de haut


Plus je fouille dans les méandres de mon être plus je me demande comment faire pour changer. Comment puis-je refaire la programmation déformée de mon enfance et la transcender. J’ai longtemps cherché à travers des ressources extérieur. Les plaisirs des sens m’ont permis d’atteindre une félicité superficielle mais cette voie m’a amenée encore plus bas. La foi m’a donné l’illusion d’un Dieu qui guérissait tout peu importe les circonstances et que j’étais la seule coupable si je n’étais pas déjà guéri. J’ai aussi cru longtemps que ma foi avait réussie à tourner la page du passé et que le reste de mon existence serait que pure exaltation de mon amour pour Dieu. Plus on monte sur un nuage, plus ça fait mal quand on tombe… Ouch! J’ai pris la plongée de ma vie… Je me retrouve là à chercher une issue.


Moi : Je sais que je ne devrais pas me sentir coupable de tout… comment puis-je faire autrement? C’est rendu un automatisme…

L’autre : Ça prend du temps. Apprends à te faire confiance. Tu as toutes les ressources nécessaires à l’intérieur de toi et tu es guidé vers les outils qui te sont nécessaires.

Moi : C’est normal de souffrir autant et aussi longtemps?

L’autre : Régler sa vie et le but même de la vie. Se connaître assez pour faire la paix avec son passé, accepter les autres tels qu’ils sont et accueillir les évènements de la vie comme des occasions de s’améliorer; c’est là le défi quotidien de la vie humaine…

Moi : J’ai souvent envie de baisser les bras… C’est tellement lourd à porter… Tout ce que je DOIS faire, les procédures, les appels, etc. Où est-ce que ça me mène?

L’autre : C’est une bonne question. Tu devrais te la poser à toi-même puisque ce sont TES choix. Tu as tes propres raisons toutefois, rappelles-toi qu’il est bon de voir les évènements avec le recul divin. Qu’est-ce que Dieu a comme apprentissage pour moi dans cette épreuve? Qu’est-ce que ça fait travailler en moi?

Moi : Dans mon cas, en ce moment, Dieu me fait travailler la persévérance et l’amour inconditionnel des autres… ouf! Tout un contrat!

L’autre : Oui mais tu as tout ce qui fait pour le relever avec Brio! Tu as la lumière en toi, les ressources extérieures et un appui de tes proches que tu n’as jamais eu! Nous avons tous hâte de te voir au sommet de cette montagne! Continue!!! Ne baisse pas les bras! C’est difficile en ce moment car tu es face à ton mur. Perce-le, défonce-le et tu verras les miracles dans ta vie! Il y a tellement de cadeau pour toi à la ligne d’arrivée!!!

Je réalise à quel point je suis bénie. Cette épreuve dans ma vie sera une clé importante. EN tout cas, j’essaie de me le rentrer dans la tête! Peut-être j’arriverai à en rire dans un futur lointain… Pour le moment, je m’accroche à ces promesses et à mes proches qui me nourrissent de leur amour. Merci à tous ceux qui sont là, surtout maintenant. Votre présence même si parfois elle semble occasionnelle… Juste le simple fait d’être en pensée avec moi m’aide à tenir dans la tempête. Merci. ^-^


mardi 23 novembre 2010

la normalité...

Qu’est-ce que la normalité? Comment faire la part de ce qui est bien et mal lorsqu’on ne vous a montré que la peur et le dégoût!?! Dans le tourbillon de la vie familiale quotidienne, il y a un nombre incalculable de fois où je me suis posé ces questions. Suis-je correcte avec eux? Est-ce que je les brime? Et si je les traumatisaient en leur transmettant ma peur? Comment faire comprendre à mes enfants qui découvrent leur corps que ce n’est pas dans le salon qu’il faut le faire? En ce moment, je suis toujours saisie par une panique. Je ne veux pas que mes enfants soient un jour agresseurs. Je ne veux pas qu’on les traite de putains ni d’obsédés. Ces peurs remontent à mon enfance, à l’intimidation que j’ai vécue après l’agression. Face à ces moments, je suis comme une petite fille paniquée et je perds le contrôle. J’élève la voix inutilement ou je fuis. Je sais qu’en théorie je devrais expliquer calmement à mes enfants qu’il vaut mieux découvrir son corps seul dans son lit qu’en public mais c’est trop difficile en ce moment. Un jour viendra où j’aurai réglé mon passé et je pourrai avoir une communication saine et ouverte sur la sexualité avec eux. En attendant, je prie pour que le lien entre nous ne soit pas coupé par mes peurs…


dimanche 21 novembre 2010

Passer à l'action

Aujourd’hui, je suis passée à l’action. J’ai trouvé en moi la détermination nécessaire pour entamer les démarches judiciaires. J’ai dû retourner dans le quartier de mon enfance pour aller au poste de police. J’ai déballé mon histoire à cette policière qui semblait si distante… C’est la petite fille en moi qui panique à l’idée de ne pas être crue… Heureusement, mon mari m’a appuyé, consolé, encouragé, réconforté. Il avait un regard beaucoup plus objectif que le mien à ce moment là. J’ai aussi découvert des amies extraordinaires qui sont là quand ça compte. Je réalisé maintenant que je ne suis pas seule dans la tempête. Les résistances seront nombreuses mais l’aide sera encore plus forte. Cette certitude console cette petite fille apeurée qui ne veut que se cacher pour pleurer la honte qui la dévore. Un jour viendra où je n’aurai plus honte, où je me sentirai assez solide pour ne plus avoir peur du jugement des autres. 

Je commence à rêver ce moment...




samedi 20 novembre 2010

Reflet du passé

Aujourd’hui, je suis plongée dans des souvenirs lourds. Ma mémoire retrouvée me donne du fil à retordre. Un simple reflet du soleil au plafond a suffit à me rappeler l’école secondaire où j’allais l’année après mes agressions. Je me souviens à quel point je fuyais le regard des autres. 

Le cour de français était la seule classe munie de fenêtre. Le soleil filtrait à travers les immenses plexiglas qui nous séparaient de l’extérieur. J’aimais regarder les faisceaux de lumières. Ils formaient un spectacle que j’étais la seule à savourer. Lorsque l‘enseignante me rappelait à l’ordre, la gang se moquait de moi. Ils n’étaient pas tous mes agresseurs. Toutefois, la douleur était encore plus grande. La majorité des jeunes autour de moi se ralliaient à ceux qui m’avaient anéantie. Je me sentais déjà une moins que rien, alors lorsque mes agresseurs entraînaient la classe, je voulais tout simplement mourir. 

C’est comme ça que je me sens en ce moment. Je ressens ce même trou noir à l’intérieur qui me ronge et dans lequel je voudrais me laisser sombrer. Et tout cela part d’un reflet du soleil au plafond… Pourtant j’étais bien; blottie contre mon mari. La chaleur de la couette m’enveloppait. La situation opposée à mon souvenir. Quel message pourrais-je envoyer à mon cerveau pour rassurer mon âme? Je peux me raisonner en me disant qu’aujourd’hui je ne réagirais pas de la même façon, que c’est du passé et que je ne suis plus dans la même situation. J’ai essayé. Cependant mon âme n’a pas voulu enregistrer le message. Je ne suis pas effrayée mais j’ai hâte que cet état d’âme passe. En attendant, je me suis préparé une petite soirée tranquille. Ça devrait recharger ma bombonne positive!   

Je sais que je dois prendre soin de moi. Pourtant, la vie continue et les tâches s’accumulent… C’est difficile de faire comprendre aux autres cette incapacité qui alourdie et m’empêche d’accomplir les tâches que je faisais en claquant des doigts avant que les flash-back handicapent ma routine quotidienne…  Je sais que c’est passager. Heureusement! En attendant, je suis sur un rythme de tortue qui se cache dans son terrier parce que la vie va trop vite pour elle. Au moins, la tortue vit et apprend à faire ses choses avec amour.

vendredi 19 novembre 2010

Ici gît: ma vie parfaite

"Ma vie parfaite" laisse dans le deuil la seule propriétaire dont l'imagination débordante a crée un monde parallèle dans lequel tout va toujours bien. Aucune note discordante, aucun conflit, les citoyens sont toujours calme et dans l'amour inconditionnel. Chacun y vit dans l'abondance et l'entraide s'y trouve partout. Le gazon est toujours verts, les maisons impeccablement propres sont décorées avec goût, tout est gratuit, il fait toujours 24oC , la brise est douce et les caresses du soleil sont de véritables bénédictions. Tous les êtres ont une grande valeur et chacun contribue à l'avancement du bien commun. 

Maintenant que "la vie parfaite" est décédée, je n'ai d'autres choix que me tourner vers "la vie réelle". Elle est dure et crue mais stable. Elle est vrai et sincère. Nul besoin de porter un masque ou de faire semblant. La colère y est permise mais aussi la joie débordante qui nous donne des papillons dans l'estomac. On doit y faire des efforts mais la liberté d'y vivre n'a pas de prix. Il y a certains conflits mais les amitiés sont réelles et profondes. Elle se décline dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et non seulement celles qui sont pâles et sans éclats. Il faut apprendre à combler ses besoins mais ils sont personnels et les racines sont variées. 

Je ne ressusciterais pour rien au monde "la vie parfaite" parce que "la vie réelle" est parfaite dans son imperfection!


Vive la vrai vie!!!

Une journée grise...


Hier c’était une journée grise. Le soleil brillait dans le ciel mais les nuages embrouillaient mes pensées et mon cœur. Une de ses journées où la seule chose que l’on voudrait faire c’est rester cacher sous la couette à dormir parce que le pays des rêves est beaucoup plus clément que la vie réelle. Ce quotidien qui vous arrache de votre confort et vous oblige à vous dépasser… Parfois, je n’en veux plus. Souvent même. J’ai donc succombé aux résistances qui me retenait dans un état d’insatisfaction. J’ai ronchonné et grogné mais rien n’a changé. Du moins, pas avant que je ne m’arrête et me demande ce que je pourrais faire pour renverser la vapeur. C’est alors que la petite voix en moi m’a rappelée à quel point ça me fait du bien de m’arrêter et de prendre le temps de voyager à l’intérieur de moi. En effet, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour me remplir de lumière. Aucun exercice, aucune aide extérieur n’a jamais réussi à changer quoi que ce soit à mon mal intérieur. Je partage avec vous ce moment d’intimité avec ma source parce que je ne pourrais mieux exprimer les changements qui s’opère en moi. Il n’y a aucune magie qui puisse arriver à cela. Que l’amour.

Moi : Ça ne va pas aujourd’hui.

L’autre : Je sais. Rappelles-toi que tu es aimée même lors des jours nuageux. Prends le temps de t’arrêter et ferme les yeux. C’est dans les moments les plus difficiles, que nous sommes le plus présent. Regarde autour de toi. Rien ne t’as surpris aujourd’hui dans ton entourage?

Moi :  Je dois avouer que je n’ai pas compris les réactions des gens autour de moi. Habituellement quand je suis maussade, tout le monde l’est avec moi en retour. Pourtant aujourd’hui, certaines personnes qui me semblaient le plus éloignées de moi, se sont souciées de mon état.

L’autre :  Je suis fière de toi aujourd’hui parce que tu n’as pas porté de masque et cela t’a permis de voir l’appréciation de tes collègues. Comment aurait-il pu voir que tu avait besoin d’aide si tu avais continué de faire semblant que tout va bien?!?

Moi :  Pourquoi j’ai si mal? J’étais supposée aller mieux!

L’autre : Ça prend du temps. Quand on ne porte pas attention à nos blessures on les ressent moins ! Comme un enfant qui s’est écorché le genou sans s’en rendre compte et qui continue de s’amuser. C’est seulement lorsqu’il s’arrête qu’il ressent la douleur qui élance et réclame des soins!

Moi : Pourquoi j’ai l’impression de reculer?

L’autre : Tu es si pressée! Prends le temps d’intérioriser ce que tu as réalisé. Tu as fait beaucoup de chemin. Vaut mieux arpenter la route lentement et sûrement que de prendre le risque de tomber jusqu’en bas et devoir tout recommencer, non?

Moi : J’aimerais tant trouver la paix et la sérénité; arrêter de faire du mal à mon entourage!

L’autre : Eux aussi apprennent en même temps que toi. Ne t’en fais pas. Tout est parfait. Prends le temps de te remplir d’amour et de douceur et la vie suivra son cours. Il faut regarder ton cheminement à travers les yeux du Divin pour vraiment juger de ta progression. Crois-moi, tu es sur la bonne route!



C’est ainsi que j’ai repris mon train-train quotidien. J’ai terminé la journée un pas à la fois en cherchant chaque petit geste d’amour pour le savourer pleinement. J’en ai tellement besoin en ce moment… Je me donne ce défi à nouveau aujourd’hui. Chaque instant doit être accompagné d’un petit  geste d’amour. Une brassée de lavage, un bonjour au soleil. Une tâche de routine, un petit chant plein d’amour et de douceur. Et vous, comment trouverez-vous l’amour dans votre routine aujourd’hui?

mercredi 17 novembre 2010

La colère

Après la journée "doudou" d'hier, je reviens vers mon intérieur... vers moi-même... vers cette petite fille blessée que j'ai enfin pris dans mes bras. Je la retrouve avec joie. La douceur de ce moment me fait du bien. La vie courante est si dure... Il y a toujours une tuile qui est prêt à nous tomber sur la tête. Quel bonheur d'avoir un refuge pour prendre soin de nous. Un endroit protégé lorsqu'on y va sans utiliser des moyens malsains comme la drogue et l'alcool... J'ai si souvent pris cette voie en espérant me réfugier. Je sais aujourd'hui que ces sables mouvants ne mènent nulle part. Ils sont envoûtant parce qu'ils projettent un état de plénitude et un bonheur éphémère. Le refuge ou se cache ma petite fille intérieur n'a rien de factice. D'autant plus que, depuis hier en tout cas, je remplis cet endroit d'amour et de tendresse. L'espace est grand mais je relève le défi.



Moi: Alors on regarde les plaies de cette petite?

L'autre: C'est vrai qu'elles sont nombreuses et certaines sont profondes... Si nous commencions par celle qui saute aux yeux: la peur de la colère. Sa mère, elle-même blessée par la vie, l'a mis en contact avec la colère et la rage dès sa naissance. Elle qui avait rêvé d'un bébé depuis longtemps... Elle ne s'attendait pas à cela... Elle rêvait d'un bébé qui la comblerait d'amour et soignerait les blessures de son propre cœur. Elle n'était pas consciente des responsabilités qui venait avec ce cadeau divin. Cette petite fille est donc né dans un foyer disfonctionnel. Elle l'a choisi.

Moi: C'est un peu dur à croire. C'est du masochisme de choisir une voie avec autant de souffrance, non?

L'autre: Non. Par exemple, cette mère qui criait après elle, a provoqué en elle, la peur de la colère, la peur profonde de déplaire. Sans cette situation, elle n'apprendrais jamais à transcender cette peur viscérale.

Moi: Si au moins elle savait comment... Si au moins JE savais comment... Cette petite fille c'est moi alors aussi bien mettre les choses à la première personne...

L'autre: Tu sais comment. Je suis là pour te rappeler ce que tu as oublié. Fais-TOI confiance. Tu connais le chemin. Ce sera ton défi aujourd'hui. Rappelles-toi que tu es la seule à pouvoir te soigner. Tu peux compter sur toi car tu es la seule personne, terrestre du moins, qui sera toujours là. La colère n'est qu'un sentiment. Tu l'as d'ailleurs déjà ressenti.

Moi: Oui, lorsque j'étais insatisfaite depuis longtemps. J'ai tendance à accumuler. Mais ma colère ne me fais pas peur... quoi que l'idéal serait de ne pas en avoir.

L'autre: C'est vrai qu'il vaut mieux communiquer ses insatisfactions ouvertement aux autres dans l'amour et le respect. Cependant tous ne sont pas au même niveau de conscience. Une chose à la fois. Si la colère vient d'une insatisfaction ignorée, pourquoi cela te fait-il peur?

Moi: Je ne sais pas. Je me sens automatiquement coupable et je pleure. Même lorsque je ne le suis pas.

L'autre: C'est donc un mécanisme de protection et un comportement qui a pris racine dès ton plus jeune âge. Tu as toute la lumière nécessaire pour changer cela; déprogrammer ce mode de survie.

Moi: C'est vrai que si la colère vient d'une insatisfaction ignorée, je n'ai qu'à me le répéter au moment opportun et trouver une façon de combler le besoin de l'autre!

L'autre: Attention de ne pas t'oublier! Comble d'abord tes besoins d'amour en prenant soin de ta petite fille intérieure. Continue de prendre un temps pour toi au début de ta journée. Ainsi, tu auras tout ce qu'il faut pour aider les autres plus tard. Tout est peur ou amour. L'amour c'est la seule clé qui t'élèvera!



Cet amour, je vais le vivre au quotidien. Je veux le savourer dans chacun de mes gestes et de mes paroles aujourd'hui. Je vous souhaite aussi une journée remplie d'amour!!!

mardi 16 novembre 2010

Jour un de ma nouvelle vie...

Ce matin je me suis levée et après la routine de la famille je me suis arrêtée. Au lieu de faire la liste habituelle des choses à faire, je me suis d'abord demandé ce qu'il y avait d'urgent. Un appel. Ceci étant fait, les autres tâches pouvaient attendre. Ensuite, je me suis demandée, ce que j'avais besoin. J'avais besoin de m'équilibrer. De prendre soin de moi. Ma méditation faite, prendre soin de moi c'était écrire ce blog. Mais avant d'ouvrir l'ordinateur, j'ai préféré faire l'exercice sur papier parce que les mots viennent plus facilement. Il faut croire que j'aime le mouvement grisant du crayon sur le papier... Voici ce qui en est ressorti:

L'AUTRE: Alors, qu'est-ce qu'elle t'a dit ta petite fille intérieure?

MOI: Elle est recroquevillée dans son coin et elle pleure. Elle dit qu'elle ne vaut rien. Elle ne voit que ses défauts. Je fais ça souvent moi aussi.

L'AUTRE: Pourtant, tu te dis croyante! Ne crois-tu pas avoir été crée par Dieu?

MOI: Oui mais il faut croire qu'il y a des défauts de fabrication!

L'AUTRE: Pourquoi Dieu, étant la perfection lui-même, aurait créé quelque chose d'imparfait? Dieu est tout et il est partout; même en toi. Cette partie de toi est parfaite.

MOI: Pourquoi suis-je donc incapable de faire les choses de la bonne façon?

L'AUTRE: C'est ta N'est-ce pas cette difficulté à accomplir tes tâches qui t'a appris à ralentir? À vouloir savourer la vie? N'est-ce pas tes épreuves façon de voir. Lorsque je te regarde j'admire le Divin en toi. qui t'ont amenées à te questionner sur ta façon de vivre? À extérioriser cette sagesse qui sommeille en toi? À te dépasser? À affronter tes blessures? À faire face au passé? À aller de l'avant? ... Tu es parfaite aux yeux du Divin. Ta profondeur est magnifique. Ton courage est admirable. Regarde maintenant ton enfant intérieur. Tu as tout ce qu'il faut pour l'aider à se relever. C'est la seule chose à faire pour le moment. Accueillir cette enfant blessée dans tes bras aimant comme tu le fais avec les enfants qui te sont confiés. Console-la et parle lui. Dit lui que maintenant elle n'est plus seule. Que dorénavant, tu lui prendras la main et que tu l'aidera à voir tous les cadeaux que Dieu a déposé dans son cœur. Plus tard, nous pourrons regarder ses blessures et soigner chacune d'elles. Elle est si effrayée qu'elle panique et ne peux dire exactement ce qui lui fait mal.

MOI: C'est donc ta prescription. Juste ça. Une journée tendresse... (grande respiration d'acceptation) Elle a tellement souffert la petite. Je vais la combler d'amour. Merci de m'avoir ouvert les yeux.

L'AUTRE: Essaie de les garder ouverts cette fois! ^-^



C'est vrai que j'y ai pensé souvent mais je me trouvais plein d'excuses pour remettre ça à plus tard ou dès qu'un pépin arrivait, tout prenait le bord du panier "plus tard". C'est donc dans cet état d'esprit que j'aborde cette journée. Une journée sous le signe de la douceur et du moment présent. Que le message sois clair: Je n'accepterai aucun stress. Je ne me fâcherai même pas. Aujourd'hui rien d'autre n'a d'importance que de m'occuper de cette enfant blessée qui a besoin d'amour et de douceur. Le reste attendra. Et si le plafond s'écroule, je ramasserai DEMAIN!!! ^-^ Et si, pour une journée, on se donnait tous le droit de prendre le temps de s'aimer un peu?

lundi 15 novembre 2010

Le début d'une longue aventure...

Aujourd'hui, je prend un nouveau départ. J'ai souvent attendu pour effectuer un changement dans ma vie en me donnant une tonne de prétextes. Là, je refuse de m'embourber dans des excuses pour retarder cette nouvelle aventure dans mon intérieur. Je tiens à continuer mes questionnements afin d'exprimer les sentiments profonds qui meubles mon intérieur secret mais la forme en sera différente. Une forme plus positive; quasi objective. Les anges qui me guident depuis mon enfance seront les maîtres de ces réflexions afin qu'elle puissent servir à ceux et celles qui les lisent. Je commence donc par ouvrir mon cœur afin d'écouter leur réponses. Hier, alors que je me préparait pour la nuit, une inspiration m'est venue. Cela m'arrive souvent mais c'est la première fois que je le partage. Certains attribueront cette source à un dialogue intérieur, d'autres verront que ces idées n'était pas les miennes. Peu importe les croyances, l'exercice n'est en pas moins enrichissant. Voici le fruit de ma réflexion nocturne:

MOI: Allons y en étape. Si je pars du fait que ce qui a été vécu dois servir au bien commun, je dois trouver comment. En quoi mon enfance difficile et les agressions que j'ai subies peuvent servir?

L'AUTRE: Premièrement, tu n'es pas la seule à avoir vécu ces tempêtes. Toutefois, il y a en toi une lumière extraordinaire. Cette lumière sommeil parfois mais c'est elle qui rayonne et qui fait ta marque. Pourquoi crois-tu que tu as autant de facilité à te faire aimer? Cette lumière t'a servi à tenir le cap dans la tempête et c'est cette même lumière qui te guidera vers ton destin; vers cette sérénité que tu cherches depuis si longtemps.

MOI: O.K... Alors Comment je fais? Que dois-je faire pour faire jaillir cette lumière dont tu me parles? Quel chemin suivre?

L'AUTRE: Une étape à la fois. Commence par te sortir de ce gouffre dans lequel tu t'es pris les pieds. Tu vois tout en noir parce que tu as fais le choix d'écouter ton corps. Il n'en peut plus de souffrir. Il avait besoin que tu touches le fond pour remonter. La petite fille en toi a été si longtemps ignorée qu'elle a cessé de demander de l'aide. Écoute. Tu l'entends?

MOI: Non. Tu peux m'aider?

L'AUTRE: Prends une grande respiration et écoute. De quoi a-t-elle si peur? Pourquoi pleure-t-elle tapie au fond de toi au point d'être un poids pour toi? Qu'est-ce qui l'a blessée? Cette petite fille est une partie de toi; cette partie de toi qui a cessé de grandir à force d'être blessée et oubliée.

MOI: Peut-être a-t-elle manquée d'amour et de tendresse. Je ne me souviens pas que ma mère m'aie prise dans ses bras. C'est vrai que dès mon jeune âge je cherchait toutes sortes de façon de faire rire ma mère. Elle avait tant de préoccupations...

L'AUTRE: Maintenant c'est à ton tour de prendre soin de cette partie de toi.



MOI: Comment? Je ne peux pas défaire le passé! Je ne peux pas voyager dans le temps!

L'AUTRE: Il n'est jamais trop tard. Fais-le maintenant. Accordes-toi cet amour que tu n'as pas pu recevoir à travers cette enfant blessée qui pleure au fond de toi. Tu as besoin d'amour; dis-toi des choses positives. Tu as besoin de tendresse; accordes-toi des moments de qualité avec toi-même.

MOI: Mais il y a tant de chose que je dois faire parce que j'ai la responsabilité de mes enfants et mes devoirs d'épouse. J'ai déjà de la difficulté à y arriver!

L'AUTRE: En prenant soin de toi, tu vas avoir plus d'énergie pour redistribuer cet amour. C'est la seule recette pour arriver à l'amour inconditionnel. Comble les besoins qui crient en toi et tu seras apte à aimer les autres peu importe ce qu'ils diront ou feront. C'est cette source qui te nourrira et te donnera la force d'être heureuse au quotidien.

MOI: Ce n'est pas être égoïste?

L'AUTRE: Prendre soin de soi pour aider les autre ce n'est pas égoïste, c'est intelligent. Qui tiendra la structure familiale si tu t'effondres? Ton mari ne peut pas diriger et soutenir en même temps. C'est un travail d'équipe. Si l'un manque à ses fonctions, c'est tout le monde qui en paie le prix. Prends un défi à la fois. Tu pourrais commencer par faire quelque chose que tu aimes quelques minutes avant d'aller travailler.

MOI: C'est vrai. Je n'ai pas besoin de faire de la peinture pendant des heures pour aller mieux... Merci.

L'AUTRE: Dis-toi merci à toi. C'est toi qui se donne cette chance d'aller mieux. Je ne fais que t'inspirer. Je ne peux le faire pour toi. Tu es le seul maître à bord de ton âme. Mais crois-moi cette âme veux vivre. Cette âme est forte et a tout ce qu'il faut pour transcender tout ce qui lui barre le chemin en atout providentiel. Va. On se reparle demain.


Qui l'eut cru? C'est tout un défi de prendre soin de soi quand ça fait des années qu'on courre comme une poule pas de tête d'une tâche à l'autre. S'arrêter ne fait pas partie de mon langage. Je veux bien relever le défi. Vous serez les complices de mon aventure. Merci à vous d'être à mes côtés. ^-^

dimanche 14 novembre 2010

Le combat d'une vie...

Dans le coin gauche, le corps! Ayant été malmené par la vie, torturé par sa propriétaire sans compter ses besoins d'amour et d'écoute non comblés, il s'écrase dans un coin et pleure pour retourner à la maison.
Dans le coin droit, l'âme! Ayant une solide expérience des vies difficiles, étant capable de s'émerveiller des petits plaisirs de la vie et aimant être entourée de ses semblables, elle se tient debout prête à affronter de nouvelles aventures. Qui l'emportera? Chaque minute est décisive. En ce moment, ça change tout le temps. Un instant j'ai envie de transcender mes humeurs lourdes en joie tout simplement par l'acte de savourer le moment présent. La minute suivante, une tuile me tombe sur la tête et je retombe au tapis. Seule et écrasée sous le poids de ma tristesse.

Par exemple, hier, j'étais déprimée en regardant la vie vide de sens qui se déroulait devant mes yeux. Je pensait à l'être humain banlieusard et qui centre sa vie sur une longue liste de tâche à faire. Pour être une bonne personne selon notre société, il faut avoir une maison impeccable, un couple impeccablement assorti, une voiture astiquée, des enfants dociles et calmes, ainsi qu'un compte en banque très bien garni pour consommer en masse. N'ayant rien de cela (je ne suis même pas intéressée en plus), je me retrouve face à moi-même. Encore une fois, je suis le mouton noir qui ne "fit" pas dans le moule. L'instant d'après, une amie m'appelle. Je lui demande de venir prendre un café avec moi parce que je sens que j'ai besoin de me changer les idées. Je ne me sens pas la force de conduire jusqu'à chez elle alors je propose un endroit près de chez-moi. Elle accepte. Remplie d'un énergie nouvelle, je fais les tâches que mon mari me demande de faire depuis une semaine. Finalement, le temps passe. Elle n'arrive pas. Je comprends que je devrai me contenter de ma solitude. Elle appelle un peu plus tard pour me dire, avec un milliers de sourires dans la voix, qu'elle ne peut pas venir. Oh mais je suis la bienvenue si je souhaite y aller. Je raccroche le cœur lourd.  Pour une fois que je fais une demande d'aide claire. On me la refuse. Elle a ses raisons et je la comprends mais mon besoin reste non comblé. J'ai de nouveau l'impression de ne pas être une bonne personne; d'être un poids pour ceux qui m'entoure.  Moi qui jusqu'à tout récemment mettait tout de côté pour une amie dans le besoin... je me retrouve dans ma solitude. Mes amies ont appris à mettre leurs limites. Elles ont appris à écouter l'élan de leur cœur. Je dois en faire de même. Mais comment combler mes besoins d'écoute et de présence sans brimer les autres? Oui, certaines m'ont offert une oreille attentive mais elle ont un horaire tellement chargé qu'elle n'ont pas le temps pour m'écouter. Je serais un poids supplémentaire et je le refuse. Je reste donc dans ma caverne à panser mes blessures et à fantasmer de la mort me délivrant de l'horrible enfer que j'ai créer dans mon intérieur.

Je regarde le magnifique soleil à l'extérieur. Il me dit: "Viens, je vais prendre soin de toi". Je pense que je vais l'écouter. Après tout, c'est le seul que je ne dérange pas.

samedi 13 novembre 2010

Lettre à Dieu

Notre Père qui êtes aux cieux ... ou partout c'est plus comme ça que je le vois
Que ton nom sois sanctifié... Tu es infiniment grand et petit, Tu es le tout alors pour cela je te glorifie.
Que ton règne vienne... Tu règnes déjà je vois pas comme tu le pourrais plus...
Que ta volonté sois faites sur la terre comme au ciel... Quoi? C'est pas ça déjà?
Donne nous aujourd'hui notre pain de ce jour... Merci de pourvoir à nos besoins! ^-^
Pardonne-nous nos offenses... Ouin... tu en as beaucoup à faire hein?!? Désolée pour tout...
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé
STOP!
C'est là que je débarque. Je suis capable de me repentir. Je suis capable d'aimer beaucoup et de donner énormément mais lorsque c'est trop, que je n'en peux plus, c'est que JE N'EN PEUX PLUS... Certaines personnes m'ont tellement blessées que je n'arrive pas à leur pardonner. Même si je comprends qu'elles ont été blessés par la vie, qu'elle n'étaient pas consciente de me du mal... Des excuses je peux leur en trouver plein. Mais je suis, pour le moment en tout cas, totalement incapable de les aimer. De leur dire du plus profond de mon cœur que je leur pardonne. On fait tous des choix. Ces personnes aussi. Elles m'ont blessées et tant qu'il n'y aura pas de demande de pardon sincère je ne pourrai leur pardonner. Pas plus que je me pardonne de ne pas avoir écouté la petite voix en moi qui me disait de me tenir loin de ces personnes. La seule voix que je suis capable d'écouter pour le moment c'est celle de ma petite fille intérieur qui a peur des autres. Qui veut rester en petite boule dans une cachette loin de l'être humain en attendant que Dieu vienne ENFIN la chercher. S'il y a une autre façon de passer à travers je suis ouverte aux suggestions. Pour le moment, c'est la seule qui me convient. Peut-être un jour, un ange viendra me chuchoter la recette secrète du pardon véritable. Je croyais la savoir jusqu'à ce que la boîte de Pandore s'ouvre cet été. Que Ta volonté soit faite. Moi je lâche prise. Je rend le tablier. Je n'en peut plus de porter tout ça. Alors ne me demande pas en PLUS de pardonner. J'en suis incapable. Faut croire que j'ai un défaut de fabrication parce que je ne suis pas capable d'aimer INCONDITIONNELLEMENT comme Tu me le demandes. Peut-être un jour, mais là, en ce moment, je rend les armes. Montre moi la voie.

Un choix difficile à faire...

Je n'aime pas avoir le contrôle des choix que je dois faire. Je sais que le temps des fêtes est un moment particulier dans l'année ou on doit partager avec amour autour de soi mais l'élan du cœur n'y est pas avec une seule personne. Cette personne à qui je dois la vie, et je l'en remercie, qui toutefois m'a élevée dans la colère et la violence. J'ai tant de chose à lui pardonner... Elle vient de faire la demande formelle à mon conjoint. Si j'en crois ce qu'elle dit, mon beau-père voudrait voir les enfants pour Noël. Cela implique donc revoir ma mère. Je n'en ai aucune envie car sa seule présence me rappelle une panoplie de souvenirs qui me font encore souffrir. J'aurais tant aimé tourner les pages de ce passé pour me concentrer sur le moment présent et ce futur formidable qui m'attend! Pourtant, un tourbillon de souvenirs remontent en moi sous forme de flash en portant une lourdeur innommable. Je sais que ma mère a eu une enfance horrible dans laquelle elle a grandi dans la violence et l'alcoolisme. Je sais qu'elle ne savait pas tout ce que je connais aujourd'hui sur le développement de l'enfant. Toutefois, instinctivement, je sais que même sans mes connaissances théoriques, une mère devrais savoir ce qui est bien et mal envers son enfant. Je l'entend déjà me dire: "On fait ce qu'on peut avec ce que l'on a". Qui suis-je pour la juger? Je ne peux que lui pardonner de ne pas être allée chercher les ressources nécessaires. Pourtant la colère est au rendez-vous. Le chemin du pardon est nettement plus difficile que je le croyais... Combien de fois m'a-t-elle démontrée que j'étais née pour servir exutoire... Un souvenir m'apparaît à l'instant.

Dans ma nouvelle chambre au papier peint fleuri d'un bleu angélique, il y avait beaucoup de place. Avec bonheur j'ai partagé cet espace avec ma mère pour y installer le nouveau congélateur car c'était le seule endroit qu'elle pensais possible. Je me souviens qu'un soir, elle recevait des amis à souper. Comme il était tard je m'étais couchée. Je me souviens encore de la douceur de l'édredon que j'ai usé jusqu'à voir au travers. Il avait un motif floral semblable au papier peint. Je suis donc enroulée dans ce morceau de ciel quand ma mère ouvre pour venir chercher la crème glacée qu'elle vient d'offrir à ses invités. Lorsque elle trouve le carton au fond du congélateur, folle de rage elle tire sur mon édredon. Elle me crie que j'ai mangé la crème glacée sans sa permission. Je ne comprend pas. Quelque gifles plus tard, je ne comprend toujours pas ce qui a pu se passer car je n'ai sincèrement pas mangé de crème glacée en dehors des repas. Je me souviens alors avoir évoquée les fois ou ma mère était venue chercher des choses dans le congélateur les autres soirs? Peut-être avait-elle pris quelques collations? Je ne me souviens plus ce qu'elle m'a crié et c'est probablement mieux comme ça. Je me souviens de l'impact de sa bague sur ma joue meurtrie et du feu qui dévore ma joue. Elle est repartie vers ses invités en leur racontant comment j'étais une mauvaise fille tandis qu'un torrent de larmes silencieuses ruisselait sur mes joues et que mon petit corps se recroquevillait sous mon édredon. La douleur sur ma joue n'étais rien en comparaison de celle dans mon cœur. Pourtant, j'ai passé un long moment à chercher dans ma mémoire cette fois ou j'aurais mangé de la crème glacée en cachette. Peine perdue. Je n'avais rien à avouer. Ça aurait si simple... recherchant toujours cette vérité qui me semblait pourtant évidente, j'étais tout simplement incapable d'inventer une histoire. Je ne manquais pas d'imagination mais je vivait avec un désir profond de justice et de vérité.

Même si j'ai essayé à quelques reprises de revenir sur le sujet, ma mère avait décidé que j'étais coupable. Le congélateur a été barré. Ça ne me dérangeait pas mais la douleur de ne pas être crue était née. D'autres évènements se sont ajoutés à la longue liste d'incompréhension parce que ma mère n'était pas consciente qu'elle commençait à vivre des épisode psychotique. Je sais que c'est le passé mais c'est ce qui a influencé mon enfance pour m'amener aux agressions. C'est cet environnement qui m'a amené à porter seule ces secrets que j'aurais aimé confier à quelqu'un. C'est ces expériences qui m'ont encouragé à taire mes souffrances car elles semblaient être mon lot. J'ai longtemps cru que j'étais venue sur terre pour servir les autres; qu'il était normal qu'on me châtie car j'étais une mauvaise personne. Encore aujourd'hui, je me sens coupable de tout et de rien. Comment lui pardonner d'avoir façonner cette culpabilité en moi, de m'avoir prédisposer à l'abus? C'est ce qui occupe mon esprit. Je ne sais toujours pas comment je vais réussir à taire ces douleurs pour accéder à sa demande de voir les enfants pour Noël mais je sais que je dois le faire. De toute façon, ce que je ne règlerai pas comme liens karmiques avec elle je vais devoir le faire tôt ou tard avec d'autres. Aussi bien me concentrer là-dessus mais ai-je la force de le faire? La petite voix me dit que OUI mais mon cœur crie qu'il n'en a pas envie; que ça fait trop mal. Alors la petite voix va s'organiser pour alléger tout ça... Le temps est supposé arranger les choses et je ne suis pas forcé de donner ma réponse tout de suite... Il reste six semaines avant Noël après tout...

vendredi 12 novembre 2010

Premier pas...

Je suis sans mots pour décrire le gouffre qui m'accapare présentement. Ce trou noir qui a d'abord souillé mes pensées puis s'est attaqué à chacune de mes cellules. Moi qui croyait avoir tourné la page. Moi qui être capable de tout sortir. J'ai angoissé des semaines à l'avances pour un exercice qui n'a pas porté les fruits que je lui avais attribué. Peut-être avais-je trop d'attentes?

Le poids des souvenirs enterrés qui ont ressurgit cet été n'a pas été allégé en brisant le silence. J'ai l'impression d'avoir seulement soulever la poussière de honte, de peurs et de tristesse dans tous les sens. J'ai recréer la tempête de mon enfance. Je ne vois pas la lumière à travers cette tempête malgré les éclaircis passagers que mon âme m'envoie en signe d'espoir. Je sais que j'ai la force nécessaire de passe à travers cette étape de ma vie. Toutefois, ce passage obligé ne me convient pas. C'est justement parce qu'il ne me convient pas que je dois travailler si fort pour y mettre fin.

Je ne peux plus fuir. Je DOIS porter plainte. J'ai RÉELLEMENT été AGRESSÉE. Ce fait étant reconnu, je dois maintenant le dire publiquement. Même si je ne remporte pas la bataille judiciaire, je pourrai dire haut et fort que toute personne a le droit de dire NON; que toute personne a le droit au respect. Juste cela, ça fait du bien. C'est là que j'en suis aujourd'hui. C'est probablement ma façon à moi de cesser de souffrir inutilement; de mettre en action ma guérison et de me reprendre le contrôle sur ma vie.