lundi 7 février 2011

Long combat...

Je respire péniblement dans ce nuage de poussière obscure. La petite fille vient glisser sa menotte dans la main tandis que mon ami de lumière essai tant bien que mal de nous protéger des ombres. Je me tourne vers lui lorsque j’aperçois un visage amical se frayer un chemin à travers les silhouettes sombres. Peu à peu, mes amis réussissent à s’extraire de la masse obscure. Je me retrouve alors entourée des personnes que j’aime pour faire face à ce mur de souvenirs. Bien que je sois contente de les voir, je me sens rapidement envahie, coincée. Je ne comprends pas ce qui se passe en moi. Je devrais pourtant me réjouir de leur appui et puiser ma force dans cette présence amicale. Mon souffle est plus rapide, j’ai mal au ventre… je panique. La seule explication plausible est ma vulnérabilité. Face au mur qui me tient tête, j’ai perdu tous mes masques. Tout ce qui me protégeait, qui reflétait ce que les gens veulent voir. Je me retrouve désarmée et sans protection. Je suis moi-même mais plus rien ne cache ce que je suis réellement. Je suis donc exposée à de quelconques attaques sur ma personne. Ce sont mes amis pourtant! Eh oui! Ce sont eux qui me connaissent le mieux donc qui sont le plus susceptible de connaître mes faiblesses. L’occasion est belle pour celui que j’ai blessé par inadvertance ou qui a simplement envie de se défouler… Puis remonte en moi toutes les fois où je me suis mal comporté envers eux… toutes les fois où j’ai agis étrangement… toutes les fois où j’ai porté un masque parce que j’avais peur de déplaire… de ne pas être aimée pour ce que je suis véritablement… Je me replie sur moi-même. J’ai peur d’être blessée ou abandonnée… Puis j’entends leurs pas s’éloigner. Je lève la tête lentement.

-         Ils reviendront lorsque tu auras besoin d’eux, me chuchote la petite fille. Tu dois terminer ta tâche avant.

Elle est déterminée à en finir avec ce mur qui  nous barre la route. Je me redresse lentement toutefois mes yeux implorent sa clémence. Ce travail est épuisant. La souffrance, innommable. Au moment où j’allais implorer sa pitié, un chant s’élève des ombres derrières. Un hymne à la guerre me pousse à serrer les dents. Je ne suis pas seule dans mon combat. La victoire est à ma portée.

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