samedi 17 décembre 2011

Ordre et désordre

J’ai réalisé dernièrement pourquoi je déprimais en rêvant à mon futur idéal. Mes rêves étaient trop beau pour être concrets. Tellement parfait, qu’ils n’étaient pas réalistes. Je rêvais de vivre de l’écriture, de faire un film à partir de ces livres, je voyais déjà les personnes avec qui je travaillerais avant même d’avoir terminé d’écrire ce livre. Mon rêve était devenu tellement grand que la simple idée d’avoir ce poids sur mes épaules me déprime. Je me sentais alors envahie, dépassée, incapable, bonne à rien puisque je n’étais même pas capable d’écrire une page de plus… Pourtant, j’en rêve. Je sais que mon avenir dépend de ce livre. Ne serait-ce que d’essayer au moins de le présenter chez un éditeur! Donc, je me sabote moi-même mes rêves… aucun complot, ce n’est la faute de personne. Je fais le travail toute seule.Aujourd’hui, j’en ai marre. Dès maintenant, je prends l’engagement de cesser ou du moins de faire tout en mon pouvoir pour m’aider au lieu de me nuire.

Mais comment? Pour ce faire je dois revenir à : Ici et maintenant. Rêver c’est bien mais c’est me projeter dans l’avenir. Ce rêve devient tellement agréable qu’il devient grisant et que le présent perd de sa couleur. Si je me concentre sur aujourd’hui, et que je trouve plaisir à faire ce que je dois, l’avenir sera forcément bien. Peu importe son issue! Il faut simplement que je prenne le temps de me donner des tâches à accomplir dans la journée qui comprennent un temps pour écrire!

Ça semble si simple qu’il doit y avoir anguille sous roche. Si c’était aussi facile, tout le monde serait heureux!  … Honnêtement, je ne vois pas d’autres solution pour le moment. En fait, si je m’arrête à réfléchir à cette façon que j’avais de me mettre moi-même des bâtons dans les roues, je réalise que je l’ai fait avec de nombreux projets. Quand est venu le temps de décorer la maison pour Noël, je voyais ma maison si parfaite qu’en regardant les bacs dans mon salon, je ne voyais que le travail à accomplir pour y arriver. Je pensais aux heures à me battre avec les guirlandes de sapin ou à démêles les &@%$# de lumières. Hier, en me reconnectant avec l’étincelle de magie en moi, je me suis enfin lancée. Ouf! À une semaine de Noël. J’ai donc mis la musique de Noël à tue-tête, et j’ai affronté un bac à la fois. Je me suis dis que j’allais simplement préparer les choses pour que les enfants puissent décorer le sapin dans la joie. J’ai commencé par faire un peu de ménage dans le salon. Depuis longtemps, je remettais cette tâche aux calendres grecques parce qu’elle me décourageait. Pourtant, j’ai même fait l’époussetage des bibliothèques. Honnêtement, en effectuant cette tâche j’avais l’impression de le faire à l’intérieur de moi en même temps. Comme si mes idées reprenaient leurs place. J’allais enfin pouvoir être bien dans ma maison et dans ma tête.

Lorsque j’ai ouvert le premier bac, c’était le capharnaüm. Les dessins d’enfants, les CD de Noël, les décorations pour le sapin, les lumières… tout était mélangé. Comme mes pensées. Je veux être bien, belle, en forme, parfaite, je veux faire finir mon livre, faire une websérie, des fêtes avec mes amis, être la meilleure maman du monde et solidifier mon couple tout en étant zen. Euh… il y a quelque chose qui cloche c’est clair! Et si je démêlait tout ça en faisant la liste de mes objectifs. Me faire un échéancier réaliste et composer au rythme de la vie. Parce que même en étant la personne la plus organisée du monde, la vie aura toujours ses hauts et ses bas. Si je ne lui laisse pas la place nécessaire, elle la fera et je vais me sentir rapidement dépassée par les évènements!

Je me connais assez pour savoir que je ne peux pas me concentrer sur un seul projet à la fois sinon ça devient obsessionnel. Je me coupe du monde et je m’y acharne jusqu’à ce que je me décourage parce que ce n’est pas aussi parfait que je l’aurais souhaité. Souhaiter. C’est bien le mot. Lorsqu’on exprime un « souhait », on aimerait que les choses soient ainsi. Pas s’acharner à faire entrer la vie dans ce tableau parfait! De toute façon, le résultat sera assurément imparfait. Tout comme la décoration de ma maison. Je ne suis pas décoratrice. Je n’ai pas une équipe d’expert qui exécute mon œuvre dans un brillant concerto de guirlandes et de lumières. Je suis simplement une maman de trois merveilleux trésors qui se réjouissent de mettre de la lumière et des couleurs dans la maison pour Noël. C’est d’ailleurs eux qui ont décorer le sapin. Ça m’a beaucoup fait travailler. Les lumières n’étaient pas réparties équitablement dans les branches, les décorations non plus. J’ai grincé un peu des dents jusqu’à ce que je réalise que c’était LEUR sapin! Avoir un sapin parfait faisait-il de moi une personne parfaite? Mon âme en serait-elle meilleure? Non. Alors j’ai regardé leur travail et j’y ai vu tout le plaisir qu’ils avaient eu à le faire. Tout l’amour qui y avaient mis. Ce sapin est devenu PARFAIT. Parfait pour nous en tout cas!

Donc ma vie devait être à l’image de ce sapin. Un peu déséquilibrée mais pleine d’amour et de joie comme ce sapin imparfait devenu roi chez nous. Je vous souhaite une journée imparfaitement décorée de jolies lumières et de milliers de décorations! ^-^


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