jeudi 15 décembre 2011

Drôle de journée...


Qu’est-ce que je suis? Qu’est-ce que je fuis? Je me lance dans des tâches que je remet dans depuis plusieurs jours. Je me lance corps et âme avec un énergie du désespoir. Pourtant je suis fatiguée. Mon corps me réclame du sommeil. Dernièrement après le départ des enfants j’ai pris l’habitude de me recoucher. Aujourd’hui, je me sentais coupable même d’y penser. Tout le monde est au travail et moi je paresse dans mon lit? Et de quel droit? Parce qu’il y a 24 ans on m ‘a fait du mal? Vingt-quatre ans!!! Pas hier, pas la semaine passé. Vingt-quatre ans. Je devrais être en mesure de relativiser les choses normalement. Pourtant, je suis là à combattre jour après jour les idées noires, à essayer de contredire tout ce qu’on a rentré de force dans le crâne. Une partie de moi sais que rien de tout ça n’est fondé et que je suis une bonne âme, généreuse, ouverte, plein d’amour. L’autre partie de moi se sent coupable d’avoir été naïve, d’avoir acheté ce qu’on disait de moi comme si c’était vrai et de l’avoir gravé sur mon âme comme un graffiti qui ne s’effacera jamais. Alors il me vient une idée, si je repeignais mon âme? Si je tentais de me souvenir ce qu’il y a sous les graffitis et que je le reproduisais par dessus? Je suis consciente que je ne pourrai jamais faire comme si les graffitis n’avait jamais été là. Toutefois, je pourrais admirer cette nouvelle murale que ces graffitis m’ont permis de faire. Repartir à neuf sur la base du départ. Une chance inespérée! Mais quelle est cette base? Amour. Joie. Générosité. Débrouillardise. Tout ça me définis. Il me reste maintenant à me rappeler comment tout ça s’illustrait en moi avant les graffitis…

Enfant, j’aimais aller à l’Église et je discutais avec les anges. Mon plus grand réconfort c’était cette majestueuse église, toute simple mais chaleureuse. Je me sentais en sécurité, aimée. Je savais que dans cet espace, rien ne pouvais m’arriver. Que mon Père Céleste veillait sur moi et que ce moment nous était privilégié. Rien ne pouvait perturber ce moment de paix. Cette foi, je l’ai toujours même si aujourd’hui je sais que les murs d’une église ne sont que fait de pierres et que la maison de Dieu s’étend à l’Univers. Je sais que je n’ai pas besoin d’être dans une Église pour trouver cette paix. En fait je n’ai même pas besoin de repeindre mon âme, ni de faire quoi que ce soit pour aller mieux. Je n’ai qu’à être mais j’ai oublié comment. Je ne sais plus comment être véritablement joyeuse et en paix. J’ai perdu ma magie de vivre. Pourtant je sais qu’elle est là, à l’intérieur de moi. Dès que je médite, je la sens. Elle grouille d’envie de jouer des tours, faire la fête, décorer pour Noël, faire des folies! Et si je ne suis pas capable d’aller vers elle, peut-être que si je cesse d’être aussi tendue, elle trouvera tout simplement son chemin vers moi?!? 

Alors en me faisant du bien, en prenant soin de moi, je devrais être capable de laisser tomber ces barrières qui m’empêchent d’atteindre cette magnifique magie qui me définit. Ces poussières d’étoiles scintillantes qui grouillent de vie et de joie pourront alors jaillir! Attention, pluie magique en soirée, ne sortez pas vos parapluies! ;-)

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